Les rumeurs
Personne n’est à l’abri des rumeurs, de la médisance et de la calomnie. Souvent nourries par la jalousie, la convoitise, la vengeance, ou tout autre chose, elles peuvent nous blesser, voire détruire une vie, une réputation.
J’ai conscience que, moi aussi, je peux déranger, que l’on me juge, que je ne plais pas à tout le monde. Cela prouve nos diversités, nos différences, nos différentes manières de voir la vie et c’est de qui fait toute la richesse de l’Humanité.
Personne n’est à l’abri des ragots. En revanche, s’il y a bien une chose qui m’affecte particulièrement, c’est de voir comment une rumeur, telle une tâche d’huile, peut se disperser à grande vitesse. En un clic on peut détruire des années de travail, des hommes et des femmes exemplaires durant toute une vie pour une petite erreur qu’ils ont faite à un moment donné. Cet écart peut les suivre toute leur vie. « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. »
Nos médisances (rumeurs) se répandent comme une tache d’huile. Les riverains de la rivière Chaudière en Beauce, ont vu ce phénomène de la tache d’huile et d’intoxication du pétrole répandu sur plusieurs kilomètres dans le temps de le dire, suite au déraillement du Lac Mégantic.
Le spectaculaire dans tout cela, c’est que tout et chacun, acceptent comme vérité ces rumeurs sans aucune forme de vérification. On prend comme acquis que cela est vrai. Et chacun répand la rumeur à son tour. Elle fait le tour de la planète en quelques clics. Quand il s’agit de rumeurs ou de “on dit”, méfiez-vous, cette personne sur ce sujet n’est pas digne de confiance.
Comment arrêter ce processus qui est aussi dévastateur qu’un feu de forêt. Je vous suggère de mettre en pratique”le test des trois passoires” qui nous vient de Socrate, ce sage grec. Quand une personne venait vers lui avec une rumeur ou médisance, il lui faisait passer ce test. Alors le voici :
Dans la Grèce antique, Socrate était reconnu pour sa sagesse et les personnes venaient à lui pour le consulter. Un jour, une de ses connaissances est venu le trouver et lui dit :
– Sais-tu ce que je viens d’apprendre au sujet de ton ami ?
– Un instant, répondit Socrate. Avant que tu ne me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.
– Les trois passoires ? Répliqua son interlocuteur.
– Oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.
La première passoire est celle de la Vérité.
As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
– Non, j’en ai seulement entendu parler…
– Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité ? Essayons de filtrer autrement en utilisant une seconde passoire, celle de la Bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
– Ah non ! Au contraire !
– Donc, répliqua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur mon ami et tu n’es même pas sûr qu’elles soient vraies ?…Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une troisième passoire, celle de l’Utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
– Non, pas vraiment… hésita l’ami.
– Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?
Note : J’avais déjà eu cette histoire des trois passoires, mais ce matin j’ai reçu un courrier de Michel POULAERT, l’optimiste et je me suis inspirée de son texte pour vous la partager. J’espère qu’elle saura vous faire prendre un tournant par rapport aux rumeurs.