Avant d’entamer le sujet, permettez-moi de vous donner la définition du Larousse.
Admiration pour tout ce qui est en vogue dans les milieux tenus pour distinguer.
Autour de mes 25 ans d’âge, j’ai réussi à me payer un concert de Yehudi Menuhin, violoniste célèbre. Des années auparavant je m’étais procuré son disque que j’écoutais religieusement à tous les jours. Son concert se donnait à la salle du Plateau à Montréal. Je m’y rends donc et qu’elle ne fut pas ma surprise, il y avait quatre (4) personnes dans la salle. La Place des Arts venait d’ouvrir ces portes et on ne fréquentait plus la salle du Plateau. Yehudi Menuhin donna quand même son concert. Je crois que ce soir-là Yehudi Menuhin a frôlé la perfection. C’était indescriptible. Ce fut une communion intense avec l’art de cet artiste. Il avait opté pour le Plateau, préférant une intimité plus grande avec son public. L’année suivante, il opta pour la Place des Arts. Impossible d’avoir des billets. Couts trop élevés pour moi et ils avaient été vendu en une journée ! Je vais m’abstenir de porter un jugement..!
Récemment on demanda à un autre violoniste de renom de jouer dans le métro de Washington où il passe des milliers de personnes par jour. On l’habilla de jeans et d’un T-Shirt. Résultat : 4 personnes s’arrêtèrent pour l’écouter, quelques-unes lui tirèrent de loin quelques pièces de monnaie s’en s’arrêter.
Dites-moi, a-t-on perdu le sens de la beauté qu’on n’arrive plus à la reconnaître si elle se présente sous des habits ordinaires ! Si Dédé des Colocs ne s’était pas arrêté dans le Métro pour écouter Phil Exposito, nous n’aurions jamais eu les magnifiques arrangements que Dédé à fait pour l’harmonica et l’artiste qu’était Phil Exposito.
La prochaine fois que vous verrez un artiste dans le métro ou dans la rue, arrêtez-vous, ce sont des semeurs de bonheur de l’instant.
Carpe diem !
