Maladies Nutrition

L’ATHÉISME LAITIER

Ô voie lactée… quand tu nous tiens!

Vous aurez compris que je ne vous parlerai pas d’étoiles mais d’un produit de consommation élevé au rang du dogme. Il s’agit du lait.

Guide alimentaire canadien

Pour la majorité des Nord-Américains, le lait est synonyme de santé. Pourtant, il ya quelques décennies, le lait n’avait pas son groupe propre dans le Guide Alimentaire canadien. Les produits laitiers étaient inclus avec les protéines: bœuf, volaille, porc et œufs.

Production laitière oblige un groupe

Cette réalité s’est installée petit à petit avec l’arrivée des programmes de subventions gouvernementales encourageant la production laitière pour les provinces du centre du Canada, les céréales pour celles de l’ouest et finalement les pêcheries à l’est. L’augmentation de la production laitière satura rapidement le marché conventionnel du temps. L’offre était supérieure à la demande. Il était pressant de trouver de nouveaux créneaux pour écouler les produits laitiers.

Habitudes alimentaires durant et après guerre

Les consommateurs de l’époque, conservaient leurs habitudes alimentaires. La télévision était presque inexistante, à la radio cristal, on ne parlait que de savon. Donc peu d’influence pour modifier les habitudes alimentaires. Quand j’étais enfant, la seule grosse dépense en produits laitiers, c’était le beurre, et ma mère le barattait elle-même avec la production de nos vaches laitières. Vous n’avez pas idée comme ce beurre était bon! A l’occasion, mes parents achetaient une à deux grosses meules de fromage jaune par année. C’était vraiment un luxe. Même dans les années 60, le fromage était pour moi un grand inconnu et je n’avais aucune idée de ce qu’était du yogourt. Par contre, je connaissais le lait caillé de ma grand-mère qu’elle produisait en laissant le lait cailler à l’air libre sur le comptoir de la cuisine et que l’on servait aux malades et aux personnes âgées. En ce qui me concerne je trouvais le goût très acide et aigre.

L’ostéoporose au secours des producteurs laitiers

À tout malheur, il y a quand même du bon pour certaines personnes, du moins pour les producteurs laitiers! Avec aussi peu d’applications pour les produits laitiers, il fallait trouver d’urgence de nouveaux débouchés. Ce sont deux médecins qui, sans le savoir peut-être, furent les initiateurs du marché laitier que l’on connait aujourd’hui. Ces médecins avaient fait une recherche sur l’ostéoporose, qui est la fragilisation des os par perte de masse osseuse. Cette perte était due à une décalcification de l’os qui est composé à 65% de phosphate de calcium. L’étude en resta là et on ne chercha pas à en connaître la cause. Sauf qu’il fallait se supplémenter en calcium.

Une étude qui a son pesant d’or

Pour les producteurs laitiers, cette étude valait son pesant d’or blanc. En effet, le lait contient à la fois du phosphore et du calcium. En voilà une excellente source de supplément calcique pour les os ! Et la publicité santé sur le lait prit de plus en plus de place pour accéder au rang sacré de dogme. Après tout, cela doit être vrai puisque deux chercheurs médecins l’ont dit. Et la population a emboîté le pas pour se prévenir de cette terrible maladie qu’est l’ostéoporose où nos os deviennent comme du verre, tellement ils sont fragilisés.

Le lait: dépanneur miraculeux

On s’est mis à boire du lait, plutôt deux verres qu’un, le fromage tapissa tous nos plats, et le yogourt devint la collation, la sauce à salade, le dessert etc. Les produits laitiers devinrent des dépanneurs miracles quand on ne veut pas ou on a pas le temps de préparer un repas équilibré.

Voilà comment on instaure une croyance jusqu’à en faire un dogme. Dites à l’un de vos proches de couper les produits laitiers lorsque son corps produit trop de sécrétions par les voies respiratoires ou autres. J’aimerais que vous me disiez de quoi on vous traite et comment on vous regarde. Soyez assuré que vous allez passer pour le plus grand « tarelait » ( je ne l’ai pas trouvé dans le dictionnaire, je m’amuse à faire un jeu de mot, vu que l’on parle du lait) de la terre !

Composition du lait

Maintenant voyons de quoi le lait est fait et s’il est aussi indispensable, comme la publicité se tue à nous le dire, pour la sauvegarde de nos jeunes et vieux os.

Par 100 g (grammes) de lait, on retrouve 120 mg (milligrammes) de calcium et 90 mg de phosphore.

À première vue, tout semble être adéquat pour nos os, en considérant que ces derniers sont composés de 65% de phosphate de calcium. Pourtant, de nombreuses personnes ayant fait des efforts pour consommer des produits laitiers en suivant religieusement les recommandations du Guide alimentaire canadien, se retrouvent avec de l’ostéoporose.

Le hic c’est qu’on a oublié de vous préciser quel était le coefficient d’assimilation du calcium des produits laitiers par l’organisme humain.

Je suis certaine que peu de personnes étaient au courant de cette donnée. Le coefficient d’assimilation du calcium est proportionnel au rapport calcium/phosphore. Plus ce ra pport est grand, c’est dire que plus la quantité de phosphore est petite par rapport à celle du calcium dans les aliments consommés, meilleure est l’assimilation. Le coefficient d’assimilation du calcium du lait de vache est de 1,33 mg par 100 g de lait. Ce qui veut dire que très peu de calcium est asimilé!

Tout fini par ce savoir

C’est peut être la raison qui a incité les producteurs laitiers à ajouter des surplus de calcium dans le lait.

Mais ce nouveau calcium n’est pas mieux absorbé que celui des pilules du médecin. Ce calcium peu assimilable peut même causer d’autres problèmes, comme les dépôts de calcium dans les tissus mous (muscles, tendons). Ces petits dépôts peuvent gripper une articulation et la mobilisation de cette articulation devient douloureuse et limitée. Frustrant, non !

Saviez-vous que si vous mangez 100 grammes de laitue, de chou frisé, de persil, de pissenlit vous aurez plus de calcium assimilé pour la même quantité en lait. L’aliment le plus intéressant pour l’assimilation du calcium est l’algue agar agar: 25,77 mg par 100g. Voici un tableau pour le moins renversant extrait du livre « Objectif Santé » de Richard de Montigny, sur l’assimilation calcique de certains aliments.

Tableau comparatif de quelques aliments quant à leur contenu respectif en calcium et en phosphore (quantité en mg/100g)

Ca =calcium, P=phosphore, Co Ca= coefficient d’assimilation du calcium

Aliments

Ca

P

Co Ca

Algue Agar agar

567

22

25,77

Chou frisé

249

93

2,68

Cresson

151

54

2,80

Épinard

93

51

1,82

Fenouil

100

51

1,96

Lait de vache

120

90

1,33

Laitue en feuille

68

25

2,75

Persil

203

63

3,22

Pissenlit

187

66

2,83

Raifort

140

64

2,19

Rhubarbe

96

18

5,33

Sésame

1 160

616

1,88

Algue Varech

1 033

240

4,55

L’effet papillon des médecines douces commence à ébranler les dogmes alimentaires et on colmate les fissures en nous faisant croire qu’on s’inquiète davantage de notre santé. Mais au bout de la ligne tout est une question de $ et de politique.

D’autres petites vérités lactées

Le sang a un pH légèrement alcalin et pouvant varier dans la normale de 7.35 à 7.45. Hors ces limites, si le sang devient trop acide ou trop alcalin, une personne risque de mourir.

Le surcroît de protéines et de sucres ingérés, via les produits laitiers entre autres, acidifie notre milieu intérieur, notamment le sang. Pour l’organisme, la meilleure façon d’alcaliniser une trop grande acidité est d’aller chercher le calcium des os.

Enfin, le lait que nous buvons est pasteurisé. Ce processus vient éliminer d’un coup toutes les enzymes contenues dans le lait et qui participaient à la digestion des sucres, des protéines et des lipides du lait. La pasteurisation modifie les molécules du lait qui ne sont plus reconnues par notre organisme, créant ainsi une surcharge au pancréas, au foie et un encrassement de tout notre organisme. Et je ne vous parle pas des hormones et des antibiotiques dont on gave ces pauvres vaches !

Un verre de lait à l’occasion c’est bien, mais deux c’est vraiment trop!

About the author

Chantal Lacroix

Je suis thérapeute en médecines douces depuis 1980. C'est la santé de mon fils, qui m'a ouvert à nouveau cette voie. À 20ans je m'étais inscrite à la faculté de médecine à Montréal ou j'ai fait 2 ans. J'ai du abandonner par manque de moyens financiers. Mais 20 ans plus tard, tout ce que j'ai appris en médecine m'a servi de nouveau.

À ma pratique d'acupuncture, j'ai greffé avec les années l'aromathérapie, l'homéopathie, la biologie totale ou "médecine nouvelle du Dr Hamer" et cela toujours dans la quête de trouver une solution pour la santé de mon fils. Un mois avant que je débute le cours en Biologie totale, mon fils est décédé d'un choc anaphylactique (allergie monstre aux arachides).
Avec ce cours, j'ai compris que les conflits biologiques non réglés des générations antérieures, ont une répercussion sur les générations suivantes. De plus cette approche m'a permis de constater, comme disait les médecins chinois de la Chine Antique, que les émotions sont la première cause des maladies.