La peur est un sentiment qui existe depuis la nuit des temps. À ce temps-là, c’était la peur de se faire bouffer par des prédateurs plus gros et plus agiles que les humains démunis de cette époque. Il y avait également la peur de manquer de nourriture pour sa famille et le clan.
Mais heureusement le savoir, l’initiative et la créativité des uns et des autres, leur apportèrent un soutien moral et un sentiment de sécurité. Ne plus avoir peur, c’est retrouver ce visage confiant et heureux de ce poupon.
Aujourd’hui, la peur se situe à un autre niveau. Je dirais que la vie quotidienne de tous et chacun est réglée sur la peur. De plus, cette peur nous coûte la peau des fesses et permet à d’autres de bien vivre grâce aux peurs suscitées par différentes organisations. Prenons quelques exemples :
- assurance vie
- assurance professionnelle
- assurance maison
- assurance automobile
- assurance sur la personne
- assurance maladies
Il y a la peur programmée par les modes. Si par hasard, vous n‘êtes pas dans le ton ou la palette de couleur qui est à la mode, quelle angoisse, anxiété, stress et conflit vont émerger de vous, et dans peu de temps vous serez sur les antidépresseurs.
Aujourd’hui, vous allez chercher votre besoin d’être aimé, votre estime de soi dans les petits amis des médias sociaux. Tant qu’à moi, c’est un autre enfermement, vous devenez esclave de votre cellulaire ou d’une tablette, même à table, les ustensiles sont passés au second rang, une main étant occupée par le cellulaire. Ces deux « indispensables » priment laissant pantois la personne qui est à vos côtés. Je me demande si à votre dernier soupir vous allez appréciez plus une personne bien en chair auprès de vous ou celle qui vous texte de bien mourir…
En fin de semaine dernière, ma fille a organisé une corvée d’entrée de bois dans ma cave. Il y avait une dizaine de personnes variant de 12 à 75 ans. Les deux plus jeunes avaient apporté chacun leur tablette mais on ne les a pas vues. Toutes ces personnes sans exceptions furent présentent constamment aux personnes qui étaient auprès d’elle et aucun cellulaire n’est venu interrompre ce moment privilégié. Tous et toutes bien raqués de ce lourd travail, se réjouissaient d’avoir partagé cette grande corvée d’amour, d’amitié et d’entraide. Grâce à mes 20 cordes de bois, j’ai bénéficié d’un bonheur ineffable qui restera à jamais dans mon cœur.
Si chacun, chacune se donnait le défi d’apprécier la personne qui se trouve à ses côtés, comme la plus importante de ce moment…
L’Amour existerait enfin !