Vous avez bien raison de vous poser la question. Il y a 30 ans, le marché québécois fut inondé par des profiteurs qui déversaient sans se garder ” une petite gène”, des huiles essentielles de mauvaises qualités.
Aujourd’hui, d’autres problèmes se posent sur la qualité. Vous trouvez de moins en moins d’huiles essentielles d’origine sauvage. Donc le distillateur doit vérifier sur place, les techniques de cultures des plantes aromatiques. Des normes de culture (culture biologique, écocert) sont établies en ce qui concerne les huiles essentielles utilisées pour la thérapie.
Actuellement 70-80% des huiles essentielles de fleurs sont extraites par des solvants. On leur donne le nom « d’absolue ». En parfumerie, ce genre d’extraction peut-être acceptable mais pas en aromathérapie. Pour les soins thérapeutiques seule la distillation à la vapeur d’eau des plantes aromatiques est acceptée ainsi que les essences des zestes obtenues par l’expression à froid.
Nom vernaculaire
Encore aujourd’hui, vous trouvez sur le marché des livres de recettes où les huiles essentielles sont identifiées par leur nom vernaculaire, ex. thym, romarin, lavande, orange, sauge, eucalyptus, etc. Ces noms vernaculaires, ne donne aucune précision sur l’espèce, la variété, le chémotype ou l’organe sécréteur distillé. Les vendeurs non qualifiés peuvent vous donner n’importe quoi, si vous n’êtes pas au fait du produit que vous désirez.
Si vous voulez avoir une coche de plus dans le degré de confiance quand vous achetez une huile essentielle, prenez celle qui a un nom latin, l’organe qui a été distillé, le chémotype (principe actif majoritaire dan l’huile essentielle).
La seule entente qui existe partout sur la terre, est que les plantes sont toujours identifiées par leur nom latin. Pour vous donner une idée, il semble qu’il y a plus de 800 espèces d’eucalyptus répertoriés. Pour ma part, j’en utilise 4 sortes et ils n’ont pas les mêmes principes actifs et propriétés thérapeutiques.
Que vous apportent ces connaissances ?
Les huiles essentielles contiennent des principes actifs qui déterminent les propriétés thérapeutiques de ces dernières. Certains de ces principes actifs, doivent nous mettre en alerte dès qu’ils sont mentionnés dans une huile essentielle. Ce sont les cétones. Il faut en connaître la concentration car elles sont neurotoxiques, abortives et une goutte de trop, peut entraîner le coma et la mort. Si on utilise les huiles essentielles, il faut un minimum de connaissances.
Identification d’un huile essentielle
Une bonne identification d’une huile essentielle comprend :
- Le nom botanique latin de la plante,
- Son genre, ex. lavandula
- Son espèce, ex. lavandula angustifolia, lavandula stoechas, etc..
- Sa variété, ex. Ocimum basilicum var. basilicum, var. grand vert, var. minima, var. feuille de laitue.
- Le chémotype, ex. dans les thymus vulgaris, vous avez 7 chémotypes différents dont le thymol, le linalol, le thujanol, le paracymène, etc. C’est la même plante sur le plan botanique, mais avec différents chémotypes et différentes propriétés thérapeutiques. Cela peut dépendre de l’endroit ou elle pousse, le sol, la température, la latitude.
Livres de recettes
Dans certains livres d’aromathérapie, il est impossible pour le commun des mortels de savoir quelle huile essentielle a été utilisée. Ces livres sont plus un danger pour votre famille qu’un aide. Je vous conseille de ne pas les acheter, ou si c’est déjà fait de les jeter.
Beaucoup de compagnies américaines de réseaux, font un marketing fort bien orchestré pour enrôler des adeptes qui n’ont aucune connaissance autre que celle diffusée par la compagnie.
Votre jugement doit rester en alerte. Certaines de leurs huiles essentielles ont été modifiées ce qui peut donner des effets secondaires non répertoriés, d’autres utilisent le nom vernaculaire des huiles essentielles, et certaines sont dans le champ pour l’application des huiles essentielles. Ex., on suggère de mettre quelques gouttes dans l’eau du bain, Ces petites gouttes vont flotter à la surface et ne donneront pas l’effet escompté. Si l’on désire qu’elle se répande dans toute l’eau du bain, vous devez y ajouter un excipient tels que lait à 3.25 %, crème, savon liquide.
Dans les huiles essentielles, il y a beaucoup de connaissances à apprivoiser, mais cela ne veut pas dire qu’il faut tout apprendre par cœur. Pour obtenir une certaine maîtrise, il faut seulement réorganiser ses notes par système organique. Vous pouvez également apprivoiser une huile essentielle à la fois. Pour vous aider, je vais commencer à présenter une huile essentielle avec ses principes actifs, leurs propriétés thérapeutiques et des recettes utilitaires.
Si cela vous sourit, laissez-moi un commentaire positif ou négatif, peu importe, j’aimerais avoir votre opinion. Merci et à la prochaine !